samedi 27 octobre 2012

Halloween avec Peeping Tom

Mercredi 31 octobre, à 21h30, au cinéma Nestor Burma, séance exceptionnelle du chef-d’œuvre de Narciso Ibanez Serrador : Les Révoltés de l'an 2 000 (alias Quien Puede Matar a un nino ou Los Ninos, ou encore Island of the Damned.)


Le film, projeté pour la première fois à Montpellier, a fait l'objet d'un article dans le numéro 0 de Peeping Tom et sera proposé au tarif unique de 5€. 
On sera là pour présenter la chose et bavarder ensuite avec les enfants de la nuit qui auront tenu le choc. 

vendredi 19 octobre 2012

Enfin !

Un petit mois de retard, mail il est là : voici quelques pages du Numéro 7 de Peeping Tom.
Par choix, nous sommes passés à une couverture non pelliculée que nous trouvons plus belle et qui devrait éviter certains gondolages des numéros précédents.
Pour le commander en ligne, aller à l'onglet Boutique.





























lundi 15 octobre 2012

Se mange froid

Voilà un titre tardif du gothique italien qui met en vedette une Barbara Steele saturée de cinéma d'horreur pour le conte d'une coproduction italo-américaine : à priori ça sent le produit commercial sans âme.
Sauf que, si le film est signé à l'époque par le producteur Ralph Zucker, il est en réalité la première réalisation de Massimo Pupillo (Vierges pour le bourreau) et le moins qu'on puisse dire est qu'il soigne son affaire, malgré son manque d’intérêt pour le genre que nous révèle Alain Petit dans l'indispensable bonus du dvd.
Le film de "vengeance d'outre-tombe" est quasiment un sous genre qu'on pourrait croire inventé pour Barbara Steele (Le Masque du démon, Les Amants d'outre-tombe, ce Cimetière des morts-vivants...) et qui a, en tous cas, pullulé dans le cinéma d'horreur italien. Il a l'avantage de se dérouler la plupart du temps dans un décor unique et de jouer sur une série de codes narratifs très efficaces, combinant avec plus ou moins de bonheur énigme policière et maison hantée.
Le scénario est ici particulièrement travaillé et, si l'histoire n'est pas d'une grande originalité, son point de départ accroche immédiatement le spectateur : un notaire est convoqué par le propriétaire d'une vieille demeure maudite pour finaliser son testament. Lorsqu'il arrive sur les lieux, il apprend que le maître des lieux... est mort depuis un an.
Le site américain de référence Imdb crédite l'histoire d'origine à Edgar Allan Poe, information erronée et démentie dans le bonus, mais qui s'explique peut-être par les scènes où l'on entend, en voix-off, le héros du film qui pense, effet qui rappelle le récit d'horreur à la première personne typique de Poe.


Ici, l'accent est mis sur les accessoires, quelques effets spéciaux et une bande sonore omniprésente pour faire grimper le suspense. Les portes grincent ou claquent, les horloges rythment bruyamment le temps, le tonnerre gronde, les arbres s'agitent et les statues portent les stigmates du mal qui rode. On trouve, derrière des vitrines, des cranes de squelettes, des bras momifiés, des cœurs dans du formol... Sans compter la menace de peste qui permettra, à terme, quelques maquillages purulents fort sympathiques.
Certes, la réalisation n'y va pas de main morte et l'insistance sur les effets sonores tourne parfois à la caricature. Mais, mine de rien, Le Cimetière des morts-vivants anticipe quelques idées du giallo (la comptine infantile chère à Dario Argento) et l'on pense même parfois à Evil Dead (la nature qui semble littéralement agresser la pauvre servante du château, et surtout la voix du mort sur le phonographe à rouleau, ancêtre du magnétophone possédé de Sam Raimi). 
Sur une réalisation beaucoup plus sérieuse et moins pop que celle de Vierges pour le bourreau, Pupillo joue quand-même la carte de l'érotisme en faisant tout son possible pour déshabiller ses deux actrices principales :  Barbara Steele, habilement immergée dans une baignoire, ou couvrant son amant dans une scène de lit, certes soft, mais durant laquelle elle se mord le bras avec sensualité. Quant à l'inconnue Mirella Maravidi, elle se laisse surprendre nue par le fantôme de son père (qui sera le seul à la voir, faut pas rêver non plus !) ou se change derrière un drap suggestif, après s'être vautrée dans la boue au bord du lac.  Bénéficiant d'un très beau noir et blanc signé Carlo Di Palma (chef op' de Blow-Up d'Antonioni et d'une tripotée de Woody Allen, quand-même !) et d'une bande originale tout en finesse d'Aldo Piga, Le Cimetière des Morts Vivants est un film certes daté, mais qui se découvre ou se revoit avec plaisir.
Barbara au bain

Mirella Maravidi enfile un soutien-gorge anachronique (l'action se déroule en 1911) mais sexy tout de même


Le DVD :
La copie et le master sont impeccables, le film bénéficie, en plus de sa v.o. obligatoire, d'une version française honorable. 
Artus Films a étoffé ses bonus de deux scènes supplémentaires issues de la version américaine du film, apparemment plus violente (on a même droit à un effet gore de chute de viscères plutôt inattendu) et moins explicative. 
C'est ce qu'explique l'intarissable Alain Petit, dont les anecdotes sur la mise en route du projet permettent de comprendre les logiques et les enjeux de la production d'époque. Mais ce sont vraiment ses apartés  à propos des aléas la carrière de Barbara Steele, d'un péplum fantastique ou d'un western jamais sorti en France, qui aiguisent l'appétit et laissent à penser qu'il reste encore beaucoup de cinéma de genre à aller ressusciter. A bon éditeur...

vendredi 5 octobre 2012

Gothiquissime















 
Pour d'évidentes raisons commerciales, le cinéma italien a imité dans les années 60-70 les genres les plus populaires du cinéma américain, et, dans le cas qui nous intéresse aujourd'hui, anglais. Au-delà des motivations pécuniaires, il y a quelque chose de fascinant à voir avec quel acharnement les réalisateurs reprennent les codes et tics des modèles et finissent par être plus vrais que les originaux.
Ainsi en va-t-il du gothique italien, calqué en partie sur les Frankenstein et Dracula de la Universal, mais surtout directement inspiré des premiers succès de la Hammer Films qui apporta à la fin des années 50 une dose de violence et d'érotisme au genre, sublimés par une réalisation fauchée mais habile. 

Mario Bava, Ricardo Freda (qui avait un peu anticipé la chose avec Les Vampires en 56) et une flopée d'autres, dont Camillo Mastrocinque, réalisateur touche-à-tout, en activité depuis les années 30.  
Nouveauté de saison chez Artus Films, La Crypte du vampire, sorti en 64, est une adaptation non avouée (certainement là aussi pour de basses raisons pécuniaires) de la magnifique nouvelle de Sheridan Le Fanu Carmilla. Ce texte, antérieur à Dracula de Bram Stoker, utilise le fantastique et le vampirisme pour évoquer une relation saphique aussi troublante qu'envoutante. Qualités que l'on retrouve dans le film qui laisse une grande place aux personnages féminins et à l’ambiguïté de leur relation. Comme dans la nouvelle, Laura, une jeune femme s'ennuie dans le château de son père. Elle est de plus assaillie d'effrayantes visions nocturnes, apparemment liées à une malédiction familiale.
L'attention que lui porte un jeune restaurateur de tableaux engagé par son père semble à peine l'éveiller de son apathie dépressive, lorsqu'un accident de calèche amène au château Ljuba, jeune fille fragile qui ramène immédiatement le sourire sur le visage de Laura. Aidé par un chef opérateur brillant, Mastrocinque s'applique à filmer les visages et les corps des personnages dans leurs déambulations nocturnes, leurs ballets amoureux, ou leurs échanges de regards suggestifs avec une grande intensité. Les jeux d'ombre et de lumière dans les décors somptueux du château et de ses alentours entérinent cette idée qu'un certain cinéma n'a aucun besoin de la couleur.


Et puis, le film est un catalogue copieux des spécificités gothiques : château massif, crypte cachée, éclairage aux chandelles, parchemins et tableaux mystérieux, déshabillés vaporeux, cris d'effrois, fenêtres qui claquent, morts qui se relèvent, ésotérisme symbolique, malédiction ancestrale, sorcier bossu et, caution ultime, Christopher Lee, transfuge de Dracula, ici dans le rôle du châtelain, pour une fois plus victime que personnage maléfique. 
La Crypte du vampire s'avère au final, bien plus qu'une copie de la Hammer , une des plus belles réussites d'un genre qui, sous les apparats de l'horreur laisse émerger une sensibilité terriblement romantique.


Le DVD :
La copie d'origine si elle n'est pas totalement parfaite, s'avère de très bonne qualité, et l'étalonnage restitue bien les subtilités de la photographie noir et blanc. Le son de la version originale connait quelques variations de niveaux, ce qui semble plus dû à l'alternance de prises directes (rarissime à l'époque dans le cinéma de genre italien) et de postsynchronisation sur le film d'origine, qu'à la compression numérique très correcte.
Côté bonus, on retrouve avec plaisir le passionné Alain Petit qui énumère les carrières du casting et de l'équipe de réalisation avec son érudition sans faille. Il semble cependant d'un enthousiasme modéré sur le film dont il évoque pourtant la belle carrière dans les salles françaises en terminant par ces mots : "C'est un film qui a été beaucoup vu et qui a surtout eu la chance d'avoir Christopher Lee au générique". Oui, certes, mais pas seulement...

Concours de robes de chambres entre José Campos et Christopher Lee
 

lundi 17 septembre 2012

En octobre, ils reviennent !


L'équipe de Peeping Tom se fait un peu désirer mais le numéro 7 devrait finalement voir le jour en octobre, avec, au sommaire, Larry Cohen (créateur, entre autres de la série Les Envahisseurs), un Manuscrit trouvé à Saragosse, une flopée de femmes accortes en bikinis poilus, une exploration peu banale des couloirs de lycées américains, et quelques autres déviances cinématographiques.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, Peeping Tom tiendra une chronique mensuelle sur les ondes de Radio Grille Ouverte à partir de ce même mois d'octobre.

D'autres surprises viendront au mois de novembre, mais c'est une autre histoire...

samedi 15 septembre 2012

Aventures sous-marines

Avant Abyss et Le Grand Bleu, il y eut Tempête sous la mer. Troisième film projeté en Cinémascope de l'histoire du cinéma, bénéficiant de prises de vues sous-marines superbes, d'un scénario dynamique et d'un casting éminemment  sympathique, le film fut un énorme succès (à titre d'exemple, plus de 2 millions d'entrées en France, comme le signale Eddy Moine dans le bonus) et semble aujourd'hui complètement oublié.
"Heu-reu-se-ment il y Artus" (air connu) !

Redécouvrir aujourd'hui Tempête sous la mer demande évidemment une certaine curiosité envers le cinéma du passé, mais finalement pas tant d'effort : l'histoire vous cueille d'entrée, le film démarrant par une plongée immédiate dans les fonds marins où un pêcheur d'éponge ratisse le sable au milieu des algues et des poissons de toutes tailles. L'intrigue va se nouer autour de la rivalité historique qui oppose les pêcheurs d'éponge d'origine grecque à leurs concurrents d'origine anglaise sur les côtes de Floride dans les années 50.


Sur ces questions de territoire va se greffer un affrontement de mâles autour d'une jeune et jolie "insulaire" (c'est le surnom des Anglais) promise à un homme de même origine, incarné par Peter Graves, mais attirée par un jeune plongeur grec, le héros du film, interprété par un tout jeune Robert Wagner. Si l'action ralentit un peu dans la deuxième partie du métrage, il reste au final un véritable film d'aventures avec bagarres, personnages pittoresques, créatures aquatiques et beaux paysages, emballé très honnêtement par le réalisateur Robert D. Webb (relativement connu pour avoir réalisé Le Cavalier du crépuscule - Love Me Tender, le film qui lança la Elvisploitation.) On soulignera au passage la musique du génial Bernard Hermann, dont le thème, lors de la deuxième grande séquence sous-marine, annonce ses futures partitions au service du suspense hitchcockien.
En résumé, Tempête sous la mer synthétise tous les éléments de ce qu'on appelait du cinéma à grand spectacle : de l'action, de l'aventure, de l'amour, de la pieuvre ! Et tout ça, sans le moindre cynisme...


Le DVD :
On sera indulgent avec l'état amoché de la copie qui a servi au transfert, en tenant compte de la rareté du film et ses jolies couleurs d'origines. Comme avec Chacun pour soi, sorti récemment chez le même éditeur, la comparaison entre les deux versions audio permet de pointer quelques différences selon les pays. La version américaine semble ainsi raccourcie à deux passages (durant lesquels le DVD passe en v.f.). Si la première coupure, ressemble bien à de la censure (Gilbert Roland enfonce son cigare dans la bouche de Peter Graves avec une joie un rien perverse !), la deuxième coupe est si courte et si anodine qu'on se demande ce qui l'a motivée...
Le bonus principal est assuré par Eddy Moine dont une fois encore, l'enthousiasme communicatif et l'érudition impressionnante offrent 22 minutes d'éclairage sur le film qui passent comme un charme. Il en profite pour remarquer avec malice que Tempête sous la mer voit s'affronter deux acteurs, Peter Graves et Robert Wagner, qui deviendront respectivement les héros de Mission Impossible et de L'Amour du risque...



mercredi 12 septembre 2012

Fantasmes lunaires

L'éditeur Artus Films aurait-il l'intention d'éditer toutes les séries B inédites des années 50 ? Toujours est-il que leur collection Prestige vient de s'enrichir d'un nouveau coffret réjouissant intitulé Voyages vers la lune. Ainsi, après Destination Mars et Les Monstres viennent de l'espace, les amateurs de SF naïve ont-ils le loisir de découvrir 4 nouvelles curiosités estampillées "old school".

La plus grosse pièce du coffret est sans nul doute le premier titre, De la terre à la lune, adaptation du roman de Jules Verne produite par la RKO en 58 et réalisé par Byron Haskin, grand amateur de conquête spatiale à qui on devait déjà une adaptation de La Guerre des mondes et une étrange production entre fiction et documentaire intitulée La Conquête de l'espace. C'est aussi le seul film en couleurs de cette compilation, le plus long des 4 (95 minutes : ça reste supportable !) mais peut-être pas le plus intéressant. Il manque ce souffle de l'aventure cher à Jules Verne, ici rendu pesant par un dialogue omniprésent (y compris dans l'espace où, certes, on ne vous entend pas crier, mais où personne ne vous empêche de bavarder.) Le film tourne vite au duel Joseph Cotten/George Sanders, incarnant tous deux  des industriels férus de science que des motivations contradictoires amènent à s'embarquer en fusée vers la Lune. En filigrane, le film prône l'arme nucléaire comme remède à toutes les tensions internationales.


Plus anecdotique mais plus drôle est le Project Moonbase, construit autour d'une expédition militaire destinée à faire des repérages sur la Lune et infiltrée par un espion qu'on devine d'obédience bolchevique. Malgré son scénario peinant à tenir ses 60 minutes et une production particulièrement économe, quelques trouvailles visuelles et trucages touchants emportent l'adhésion du spectateur. 


Le deuxième disque est plus surprenant encore, avec tout d'abord Mutiny in Outer space, dans laquelle une équipe de retour d'expédition lunaire ramène involontairement un virus dans sa base spatiale. Le huis-clos qui s'ensuit va exacerber rivalités et tensions entre les personnages et placer le film du côté de The Thing et Alien. Bien entendu, le suspense ne prend jamais vraiment et le virus (un fungus qui se développe à la chaleur) prend tout son temps pour se développer et recouvrir entièrement la station orbitale qui ressemble à... une toupie d'enfant entourée de laine noire. Autre sujet d'étonnement : la date du métrage, réalisé en 1965 mais tout à fait conforme à l'esprit fifties des trois autres.

Enfin, Missile to the moon pousse le délire un petit peu plus loin en embarquant à bord d'une fusée un scientifique énervé, deux délinquants en fuite, et un couple qui ne pensait pas être du voyage. Le quintet atterrira sur une lune peuplée de femmes, sortes d'amazones sélénites convoitant le mâle fraichement débarqué. Cette peuplade est incarnée à l'écran par un rassemblement de Miss internationales dont c'est certainement l'unique prestation au cinéma. Mais ce n'est pas la seule surprise de Missile to the Moon qui convoque créatures de pierre et araignées géantes pour un grand fourre-tout des plus roboratifs.
Ni l'antiquité, ni les délices de l'Orient : la Lune !

L’intérêt des coffrets Artus est avant tout dans le panorama qu'ils offrent sur une partie oubliée de l'histoire du cinéma de genres. Productions modestes, décor cheap, casting minimaliste, jolies femmes, machisme ostensible (même si De la terre à la lune rend un hommage vibrant mais sommaire au courage des femmes), propagande pro-impérialiste, tableaux de bords à gros boutons, bandes sons remplies de bruits incongrus : ce ne sont que quelques-uns des points communs de ces quatre films, témoins d'un imaginaire révolu.    


Le coffret :
Comme d'habitude chez Artus, l'esthétique rétro soignée met tout de suit en appétit. Choix judicieux pour le recto du coffret : le couple en bonnets de bains de l'espace de Project Moonbase
L'intérieur est garni de reproductions d'affiches et d'images des films, avec un livret du Pr Brave Ghoul qui, en 9 pages, balaye agréablement l'histoire de la Lune au cinéma. Les copies des films sont assez inégales. Si Project Moonbase et Missile to the moon présentent des compressions de qualité, un  bémol pour les deux autres titres qui souffrent de définitions un peu faibles. Ça devrait passer sur un écran pas trop grand. 
Restent les précieuses cartes postales reproduisant les affiches d'époque, qui achèvent de faire de ce coffret un objet destinés aux vrais de vrais !

samedi 8 septembre 2012

Friedkin au présent


Voilà un réalisateur que nous sommes nombreux à apprécier dans l'équipe de Peeping Tom : William Friedkin, réalisateur de French Connection, L'Exorciste, Cruising, Police Fédérale Los Angeles, Bug (rien que ça !) était à Deauville pour l'avant-première de son tout nouveau film Killer Joe et pour animer une master class.
Les animateurs de l'émission Culture Prohibée l'ont rencontré et interviewé à cette occasion.
Ça passe mardi à 17h et ça devrait être disponible après ici.
Plus d'infos .


mardi 28 août 2012

Adoptez une chave-souris

A l'occasion de la sortie de The Bat, leur nouvelle exhumation du patrimoine du film de genre, les éditions Hantik Films proposent un concours pour gagner un exemplaire du DVD de Roland West.
Voici le détail du concours :

"Pour jouer… et peut-être gagner… il « suffit » de nous faire parvenir, avant le 16 septembre, vos réponses aux questions par courriel à contact@hantikfilms.com ou par courrier à : Hantik Films – BP 76027 – 25012 Besançon Cedex.
Un tirage au sort sera réalisé parmi ceux qui auront donné a minima trois bonnes réponses sur les cinq questions.
Les gagnants seront prévenus par courriel ou par courrier le 20 septembre.

QUESTION 1 : Dans ses pièces de théâtre, l’auteur désigne le majordome comme étant le coupable. Mais il aurait mieux fait de se méfier du cuisinier. Pourquoi ?
QUESTION 2 : Qui des acteurs de The Bat pourraît le plus se vanter d’avoir inspiré le Code Hays ?
QUESTION 3 : Son fantôme a hanté Roland West jusque sur son lit de mort. Qui est-ce ?
QUESTION 4 : Créée en 1919 en opposition aux big five, elle fait partie des little three. Qui sont ses 4 fondateurs ?
QUESTION 5 : Après avoir été estimé perdu, The Bat a été retrouvé dans les Seventies. 80% de ses contemporains n’ont pas eu cette chance, énumérez au moins quatre raisons expliquant cette hécatombe. NB : Les coordonnées des joueurs ne seront pas communiquées à d’autres personnes ou sociétés.


Joyeuses recherches !"

Et si vous ne gagnez pas, consolez-vous : y'aura toujours moyen de l'acheter !

vendredi 24 août 2012

Chouette, c'est la rentrée chez Artus !

Deux nouvelles sorties qui vont bien !
En attendant une revue de détail, voici le communiqué de l'éditeur :


TEMPÊTE SOUS LA MER

 

Réalisateur : Robert D. Webb
Production : USA - 1953
 
Avec : Robert Wagner, Gilbert Roland, Terry Moore...
 
Mike
Petrakis et son fils, Tony, américains d’origine grecque, gagnent leur
vie en pêchant des éponges sur les côtes de Floride. La rivalité avec
les Rhys, une autre famille de pêcheurs, de souche américaine, s’accroit
de jour en jour, et de plus en plus violemment. C’en est trop quand
Tony rencontre Gwyneth, la fille Rhys, et qu’ils tombent amoureux l’un
de l’autre.

 
Bonus : "Au-dessous des récifs" par Eddy Moine 
 
En savoir plus...
 
Coffret Prestige
VOYAGES VERS LA LUNE

 

Coffret Prestige 4 films avec :
DE LA TERRE A LA LUNE - Byron Haskin - 1958
PROJECT MOONBASE - Richard Talmadge - 1953
MUTINY IN OUTER SPACE - Hugo Grimaldi - 1965
MISSILE TO THE MOON - Richard E. Cunha - 1958
Livret 12 pages
4 cartes postales
Coffret Digipack 2 disques - Surétui 
 
DE
LA TERRE A LA LUNE Inventeur et industriel s’étant enrichi avec la
guerre de Sécession, Barbicane (Joseph Cotten) fabrique des obus réputé
invulnérable. Son rival, Nicholl (George Sanders) le défie alors de
concevoir une fusée capable de les emmener sur la Lune. Avec Joseph
Cotten, George Sanders, Debra Paget. D'après Jules Verne. PROJECT
MOONBASE Les Etats-Unis décident d’implanter des colonies dans la Lune.
Une équipe militaire commandée par la charmante Colonel Briteis (Donna
Martell) est envoyée en orbite autour de l’astre pour repérer des
terrains d’atterrissage. Mais l’un des membres se révèle être un espion
russe devant faire échouer la mission. MUTINY IN OUTER SPACE Une équipe
d’astronautes rentre dans sa station orbitale, après une expédition sur
la Lune. Certains ramènent avec eux un virus qui décime petit à petit
les membres de la mission. Le virus cherche à contrôler la station pour
aller conquérir la Terre. MISSILE TO THE MOON Le gouvernement annulant
son projet d’expédition spatiale et voulant même réquisitionner sa
fusée, le savant Dirk Green décide de s’envoler vers la Lune. Avec, à
son bord, ses collaborateurs, ainsi que deux voyous en fuite, la fusée
arrive à destination. Sur place, les terriens vont devoir affronter
monstres et araignées géantes, avant de rencontrer les charmantes
sélénites.

 

vendredi 10 août 2012

Vivement la rentrée


L'éditeur Hantik Films, qui n'avait pas sorti de dvd depuis le croquignolet Tomorrow at Seven, il y a près d'un an, n'est pas resté inactif pour autant. Outre le numéro 2 de Grausam Rouge, luxueuse publication célébrant un film par numéro, l'éditeur s'est attelé à lancer une collection dédiée aux Sérials en Espagne (pour ne pas concurrencer les collègues de Bach Films sur le territoire français) et préparait dans l'ombre l'arrivée de leurs deux nouveaux volumes :

Nos plus fidèles lecteurs se souviennent certainement de l'article paru dans Peeping Tom numéro 2, dans la chronique La Filmothèque de David Vincent, à propos du film précurseur de Batman : The Bat Whispers. Son réalisateur, Roland West, n'en était pas à son coup d'essai avec le mystérieux criminel déguisé en chauve-souris. The Bat,est en fait le film originel dont The Bat Whispers serait le remake.Vérification à la sortie du dvd, le 20 septembre ...


Autre bonne nouvelle, l'éditeur, malgré son nom, donne aussi dans le récent et permettra de découvrir Daniel Flügger, réalisateur allemand de films d'horreur,  à travers un long métrage de 2010 (Dead Past) et, en bonus, quatre films courts.

L'été commence à paraître un peu long...

Plus d'infos sur le site d'Hantik Films.

mardi 3 juillet 2012

Quatuor à colts



Tandis que l'éditeur Bazaar and Co fait cruellement attendre le deuxième volume de la bible de Jean-François Giré (Il était une fois le western européen : très cher, mais très beau, très gros, très bon...), Artus Films sort une curiosité du genre, un western italien assez atypique pour échapper au qualificatif très discuté de "spaghetti".  
Chacun pour soi (titre français exceptionnellement fidèle à l'original) est l'unique western réalisé par Giorgio Capitani, plus connu pour ses comédies pas forcément très fines dans les années 70 (Je hais les blondes avec Jean Rochefort, Une mangouste au petit déjeuner avec Claude Brasseur et Claudine Auger...) Pourtant, il semble particulièrement à l'aise avec le genre, se tournant d'ailleurs plus vers un relatif clacissisme à l'américaine que vers les déchainements de violence et les excès formels de ses compatriotes. 
Si, du côté de l'histoire, Chacun pour soi offre de troublantes similitudes avec le classique de John Huston, Le Trésor de la Sierra Madre, il s'en démarque clairement par le traitement. On retrouve bien quatre personnages cheminant vers une mine d'or et une vision plutôt pessimiste de l'humanité. Mais Huston déploie la parabole avec beaucoup d'ironie et rapproche progressivement ses personnages de la folie. Le scénario de Chacun pour soi, signé Fernando Di Leo et retaillé par Giorgio Capitani, s'attache essentiellement aux rapports entre les quatre hommes. Des rapports viciés d'entrée par de lourds passifs. Le "héros" Sam Cooper, incarné par un Van Heflin accusant quelques années et quelques kilos de plus que dans 3h10 pour Yuma, est d'entrée porteur d'une véritable ambiguïté. Alors qu'il découvre enfin de l'or dans les galeries de sa mine, son partenaire tente de le doubler. Cooper réussit à l'éliminer et revient péniblement à la ville chercher un nouveau partenaire. Là, il retrouve Manolo, sorte de fils adoptif qu'il avait abandonné quelques années en arrière.

Si ces deux personnages, censés être les bons, présentent quelques aspects déplaisants, les choses ne  s'améliorent pas avec les deux lascars qui complètent l'équipée. Mason (Gilbert Roland, vieux-beau du western américain) semble n'avoir aucune envie de faire affaire avec Cooper, tendu par une vieille rancune sur laquelle il finira par s'expliquer avec son vieux "frère ennemi" sans que ça améliore pour autant leurs rapports.
Quant au "blond", il débarque dans la petite ville, habillé avec un grand impair dégoulinant et un chapeau noir, tenue qu'il échangera plus tard contre un habit de prêtre qui contraste habilement avec son regard diabolique. Ses premières apparitions sont d'ailleurs plus proches du cinéma d'épouvante que du western. Jusqu'à ce qu'on comprenne que "le blond", personnage insaisissable, est aussi venu combler le vide affectif que Cooper à laissé en abandonnant Manolo. Le Blond maintient ainsi Manoolo dans une relation amoureuse où ce dernier est dominé, pour ne pas dire totalement soumis. Le fait que le rôle du dominateur soit confié à Klaus Kinski achève un casting particulièrement bien senti qui va permettre au réalisateur d'abandonner le décorum et les figures imposées du western pour se concentrer uniquement sur son quatuor qui quitte la ville en direction des mines.

Sans en dévoiler plus, évoquons une fusillade d'anthologie autour de vieilles ruines (8 minutes quasiment sans paroles qui commencent par un numéro de danse de Mason !), une éprouvante plongée dans la mine, une pluie libératrice qui rend le quatuor presque fou... Le film enchaîne ainsi les séquences fortes avec un faux rythme qui maintient le spectateur en tension pour arriver à un final réellement émouvant. 
Trop ambigu pour être américain, trop sobre pour être italien, Chacun pour soi est une œuvre à part, un voyage plein de surprises vers le côté sombre de l'humanité.


Le DVD :
Artus Films propose la version française, anglaise et italienne du film, mais la copie d'origine est française. Tant mieux d'ailleurs parce qu'on réalise en mettant la bande-son américaine que le film a été particulièrement censuré outre-Atlantique (lors des passages coupés, le son repasse alors en version italienne). Si certaines coupes sont infimes et semblent destinées plutôt à dynamiser le montage, la censure est flagrante dans une séquence qui illustre clairement la relation amoureuse entre Manolo et "Le blond". C'est d'autant plus absurde qu'on la comprend très bien sans ce passage, qui par ailleurs amplifie l'intensité des relations entre les personnages. 
La copie est un peu inégale mais très correcte et préserve l'essentiel : le travail sur la photo de Sergio d'Offizi, particulièrement à l'aise dans les séquences pluvieuses, les ciels en demi-teintes et l'obscurité de la mine.
En bonus Curd Ridel, dessinateur de BD, chanteur à ses heures, mais aussi spécialiste incollable du western italien, résume les points forts du film en quelques minutes, puis s'attarde sur la biographie des acteurs en extirpant un à un les DVD de leur filmographie comme s'il sortait des lapins d'un chapeau.   
 

jeudi 28 juin 2012

Peeping Tom dans le muscat


Rendez-vous immanquable des amateurs de polars, le FIRN se déroule, comme chaque année, le dernier week-end de juin dans la bonne ville de Frontignan (Hérault).

Si l'endroit pullule d'écrivains, une place raisonnable est accordée au cinéma avec, en préambule, une belle séance de La loi du milieu (Get Carter), en plein air, au beau milieu des vignes le mercredi 27.
On retiendra aussi "une journée avec Lucas Belvaux" le samedi 30, qui permettra de voir ou revoir quelques uns de ses films (Rapt, La Loi du plus faible) et de rencontrer le réalisateur lors des séances, ou pendant la table ronde prévue à 19h.

A part ça, il y a aussi plein d'auteurs de BD, de la musique, et les fameux apéros au Zombie Bar qui rendent la vie si précieuse.

Bref, ce week-end, vous savez où nous trouver...


Plus de renseignements ici