dimanche 22 février 2009

Besson l'escroc

Dans l'émission des Voyeurs, et dans beaucoup d'autres médias, on a évoqué le coup de grisou du nounours barbu sur les vilains sites qui mettent des films piratés à disposition.
Luc Besson, sauveur de la culture, combattant de la délinquance et chantre du cinéma français... on croit rêver.
Pour ce qui est de copier les productions Besson, celui qu'à commencé, c'est Besson lui-même. Relever les similitudes scénaristiques entre Nikita, Léon et Danny the Dog risque de vous prendre un bon moment. Mais c'est carrément lui l'inventeur du film-photocopie, avec ses Triporteur(s) et Taxi(s) et ce nouveau sous-genre, "le film de banlieue avec des gens qui sautent de partout" (Les Yamakazi, Les Yamakazo, et bientôt Les Yamakazélékouyes). On se demande comment Europa Corp en est venu à produire une oeuvre aussi originale que Trois enterrements. Tommy Lee Jones avait dû lui emballer le truc en disant "Heu... c'est un remake de Quatre mariages et un enterrement, mais moins cher"
Mais le pire c'est pas ça.
Le pire, c'est voir cet hypocrite donner des leçons de respect des lois après avoir fait un héros d'un débile qui conduit son taxi à 150 km/h en centre ville. Ce type qui se l'est jouée rebelle de l'industrie depuis des décennies, vient aujourd'hui donner des leçons de morale.
Plus généralement, ce sont les gros producteurs qui attaquent les pirates, et plus particulièrement ceux qui se sont beurré la tartine en vendant 20 euros un dvd dont la fabrication coûte a peu près le dixième du prix de vente (droits d'auteurs compris).
Mort aux intermédiaires et téléchargez en paix mes frères.

vendredi 20 février 2009

Bonnes feuilles


"Je me fais inviter au festival du Film fantastique d'Avoriaz. Gare de Lyon, je pars dans le train du Fantastique. Je suis avec Romer (Jean-Claude, pas Eric, note de Tom Peeping) et l'attachée de presse Agnès Goldman, la fille de Daniel Goldman, directeur général de Paramount.
Dans le compartiment surgit un grand type complètement soûl. Il veut peloter les seins d'Agnès. Je me lève et lui fout un pain. Il s'écroule, en sang. Alors surgit Marina Vlady qui défend férocement son poète. Elle m'attrape par le cou et m'écrase la pomme d'Adam. Signal d'alarme. Le train s'arrête en pleine campagne, le type est conduit à l'hôpital. Les gens me trouvent dangereux. J'ai la main en compote.
Nous arrivons à Avoriaz. John Boorman et Brian De Palma sont membres du jury du Prix du film fantastique. A la projection, derrière eux se trouvent Georges Lautner et Edouard Molinaro. Au lieu de visionner le film, Boorman et De Palma n'arrêtent pas de bavasser et ignorent mon travail alors qu'ils sont jurés. Fin du film : applaudissements et sifflets. Lautner attrape au col Boorman et le moleste : "Ca t'apprendra à te foutre d'un film." De Palma défend son copain. Pugilat. Romer finit par convaincre George Miller, également du jury, de ne pas tolérer que les votants n'aient pas regardé le film. Il met en garde les autres membres du jury. Jeanne Moreau proclame les résultats : j'obtiens le prix de la critique sous les sifflets. "

Jean-Pierre Mocky - Cette fois je flingue - pages 47,48 - éditions Florent Massot

jeudi 19 février 2009

En attendant le numéro 2



Voici donc, en complément du blog des voyeurs (thevoyeurs.wordpress.com) une nouvelle façon d'aller déterrer quelques oubliés du cinéma, d'évoquer dvd, livres, festivals, blogs voisins, sites...
C'est ici également que vous pourrez retrouver chaque semaine les émissions des Voyeurs, en playlist sur le lecteur à droite (pour l'instant dans une version un peu trop compréssée, en attendant mieux)